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le 5 juillet annonçait la renaissance de l'Algérie.


Soldats de l'ALN, militants du FLN, Européens installés en Algérie ou harkis, leur vie a basculé avec la proclamation de l'indépendance de l'Algérie.

Pour les combattants de l'ALN, le 5 juillet a concrétisé une victoire acquise depuis la signature des accords d'Evian entre la France et le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), le 18 mars 1962. Dans le pays, le silence du cessez-le-feu a succédé au vacarme des combats, dès le 19 mars 1962 à midi. "Le fruit de nos sacrifices avait déjà commencé à se traduire au moment du cessez-le-feu. Nous vivions dans l'idée que le pays allait recouvrer sa souveraineté. Pour nous, le 5 juillet annonçait une nouvelle ère".

Le constat est récurrent dans la littérature: la guerre ressemble rarement à l’image que les hommes s’en faisaient avant le début des hostilités. Deux mille ans d’écriture – de Homère à La Débâcle de Zola, la chanson de geste et les romans de cape et d’épée – ne semblent pas avoir suffi pour permettre à l’homme de se faire une idée concrète de la réalité du champ de bataille. Trop héroïque ou au contraire trop réaliste, la littérature peine à dire la guerre et la souffrance des combattants. Reconnaissons immédiatement que tous les auteurs soulignent la souffrance des combattants. Même si tous ne posent pas systématiquement les soldats en victimes, ils soulignent les conditions particulièrement dures du front. La manière dont ils abordent la question de la souffrance permet de situer une première fois dans ses choix idéologiques et esthétiques. Convaincu de la justesse de la cause que sert la guerre de libération. Pourtant, ses personnages n’hésitent pas à exprimer ponctuellement la misère, le malheur profond qui s’empare des combattants.

Quelle lamentable odyssée que celle d’un militaire à la guerre ! Après des marches, des contremarches, des nuits passées à la belle étoile, en poste de grand’garde ou au bivouac, des stationnements ineptes sur tous les chemins du pays parcouru, on vous mène un matin, avant que le jour soit paru, dans un plantureux champ. Vous y fortifiait un camp et vous recevez l’ordre de la défense à outrance dès que l’ennemi se présentera. En attendant, la pluie vous mouille les os. Huit jours après, l’ennemi vient ou ne vient pas. S’il attaque, vous avez dix chances sur vingt d’être vrillé proprement par une balle de MT49. Trois coups de pelle et on vous allonge sous un peu de terre en oubliant de vous fermer les yeux. Aujourd’hui ou demain, c’est le sort qui vous attend. L’armée n’a d’autre ennui que celui de vous faire passer de la colonne « Disponibles » dans la colonne « chahids ».

La guerre jouait aux guerriers le mauvais tour de ne pas ressembler à l’image qu’ils avaient emportée d’elle. » c’est aussi et plus simplement parce qu’à son engagement, qui reste personnel, ne répond que très rarement la possibilité d’une action personnelle. Incapable d’agir individuellement, le soldat est enclin à ne se considérer que comme atome insignifiant dans la collectivité de victimes. Subir alors qu’on s’attendait à agir, souffrir passivement quand on imaginait être acteur. Souffrir, souffrir… C’est donc cela, la guerre ! Il semble vraiment que notre mission soit de sauver le monde par la seule force de la souffrance. Combattre, ce n’est plus se battre, c’est porter le cilice ; c’est raidir son âme contre son corps, se forcer à vouloir, dans la fatigue, le dénuement, la détresse de la chair.


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